Menu
Libération

DSK, «moderne», envers et contre tous

Article réservé aux abonnés
Il réfute les discours et les propositions de l'aile gauche du parti.
publié le 23 septembre 2002 à 1h05

Avignon envoyé spécial

Dominique Strauss-Kahn est-il vraiment de gauche ? L'intéressé jure que la question ne l'«empêche pas de dormir». La preuve, il ne fait pas d'effort excessif pour afficher ses quartiers en la matière. Venu clôturer samedi à Avignon les rencontres d'Ancrage, un cercle interne au PS, l'ancien ministre des Finances a tracé les contours de «sa» gauche, pas forcément en phase avec les réflexes identitaires de militants déboussolés par la défaite. Alors que nombre d'entre eux versent dans la nostalgie, la gauche de DSK est, elle, d'abord moderne, forcément moderne : «On ne peut pas réguler l'économie au XXIe siècle avec des conceptions qui datent des années 60 !» Visant implicitement le courant qui doit naître le week-end prochain de l'union d'Henri Emmanuelli et de Jean-Luc Mélenchon, Strauss-Kahn a moqué le «discours complètement décalé» de ceux qui en restent aux «solutions des années 70». Avant d'écarter d'un revers de main les accusations de «trahison» imputées au gouvernement Jospin. «Le procès consistant à dire que la gauche au pouvoir n'est plus la gauche a toujours existé, c'est une idée vieille comme Hérode !» Plutôt que de se complaire dans ces vaines spéculations sur la «pureté de son discours», la gauche de DSK se veut humble mais efficace : «Je préfère une gauche au pouvoir qui fait 10 qu'une gauche dans l'opposition qui revendique de faire 100.»

Congrès. Au fil de son tour de France du PS, le chef de file du courant Socialisme et démocratie s'éc