Aix-en-Provence envoyé spécial
Radiocrochet provençal pour Jean-Marie Le Pen sous le mistral. Privé de grande fête annuelle des Bleu, Blanc, Rouge à Paris, le chef du Front national a dû se replier sur ses terres d'élections, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et la réunion organisée par la fédération des Bouches-du-Rhône. Et subir du même coup les ritournelles de tous les militants frontistes recalés à la Chance aux chansons du mitterrandien Pascal Sevran.
Le challenger à l'élection présidentielle, lui, a soutenu la mélopée française en subissant, sans broncher, les ritournelles, des uns et des autres, avant de se lancer dans son seul discours de rentrée politique. A défaut de son grand rendez-vous parisien, annulé pour cause d'année du cirque, qui a vu la pelouse de Reuilly réquisitionnée pour accueillir les chapiteaux, le leader de l'extrême droite s'est replié à Aix-en-Provence pour faire sa rentrée politique. Une région où, à la présidentielle, Le Pen est arrivé en tête dans quatre départements sur six. Il devrait lui-même y conduire la prochaine liste aux régionales de 2004.
En Provence, la tête d'affiche Le Pen a les yeux rivés sur l'Irak avant tout. «Tous les Etats les uns après les autres se sont tamponnés le coquillon des résolutions de l'ONU. Toutes les raisons invoquées par le petit Bush sont de mauvaises raisons», affirme, devant environ 600 personnes, le leader du FN, qui a toujours entretenu des liens serrés avec le gouvernement de Bagdad. Il se défend de tout