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L'Elysée et Matignon refusent d'éliminer leur maillon faible

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Chirac et Raffarin ne ménagent pas leur soutien à une ministre habituée aux gaffes et critiques à répétition.
publié le 24 septembre 2002 à 1h06

Sauvons le soldat Bachelot ! La consigne de l'Elysée est claire et a été reçue cinq sur cinq à Matignon : pas question de lâcher celle qui fut la vibrionnante et fidèle porte-parole du candidat Jacques Chirac au Tapis rouge durant la campagne présidentielle. Après l'avoir imposée au gouvernement, le chef de l'Etat vole au secours de sa ministre de l'Ecologie, tête de turc des Guignols et de l'humoriste Laurent Ruquier. Ce dont elle s'est plaint jeudi, lors de la présentation de la journée «En ville, sans ma voiture». Selon elle, le «lynchage médiatique» est orchestré par une gauche «incapable de s'unir» et pour qui il est «plus facile de canarder un ministre». Reste que la fronde anti-Bachelot prend de l'ampleur.

«Il faut qu'elle se mette au travail»

Ses propos tonitruants en faveur du nucléaire, son étonnante discrétion au Sommet de la Terre à Johannesbourg et son absence dans le Gard, après les inondations, ont suscité critiques et stupéfaction. Les défenseurs de l'environnement ne cachent plus leur exaspération et son administration lui est de plus en plus hostile.

Inquiet devant l'ampleur de la grogne, le Président a profité du dernier Conseil des ministres pour rendre un hommage appuyé, quoique tardif, à l'action de sa ministre en Afrique du Sud. «Elle a représenté notre pays avec une particulière efficacité et beaucoup de coeur», a rapporté le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé. Chirac, insistant, a juré que «de nombreux témoignages rendant hommage à l'actio