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Libération

«Il a les pieds sur terre»

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Rares critiques sur un marché de Mulhouse.
publié le 27 septembre 2002 à 1h08

Mulhouse envoyée spéciale

C'est la saison des choux (pour la choucroute), et encore celle de l'état de grâce pour Jean-Pierre Raffarin. Entre les étals de pommes et de charcuterie du plus grand marché de la ville, les Mulhousiens de tous les horizons restent, pour beaucoup, pleins d'indulgence à l'égard du chef du gouvernement. Les rondeurs et l'affabilité n'y sont pas pour rien : «Je l'aime bien. Il fait ce qu'il peut pour aider les gens, il écoute», s'enthousiasme une aide ménagère d'une cinquantaine d'années. «Il s'est déplacé pour voir les gens du Gard, ça m'a beaucoup touchée.» «Un homme qui a beaucoup d'humilité et les pieds sur terre, même s'il ne peut pas faire de miracle», poursuit une enseignante en arts plastiques. «Il donne une bonne impression», ajoute un monsieur, malgré tout prudent : «Nous n'en sommes qu'au début.»

«Un air». Il y a quand même ceux à qui on ne la fait pas. «Le Raffarin, il est un peu comme les anguilles, on n'arrive pas à le saisir. C'est un malin. Il a un air bonhomme, mais il sait parfaitement où il va», glisse sur le ton de la confidence un retraité du bâtiment. «Un air qu'il se donne...», sourit un autre sans songer à lui en vouloir.

Cet homme a peut-être un bon fond, mais Premier ministre il est et homme d'«en haut» il reste. D'ailleurs, la France d'«en bas» n'aime pas beaucoup qu'on lui dise qu'elle est d'«en bas». Parce qu'elle stigmatise les gens d'«en bas». «C'est quoi, ça, il veut dire les bas-fonds ?», s'indigne une mère de famille qua