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Libération

Le communisme municipal à l'épreuve

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Champigny-sur-Marne et Bagneux votent dimanche.
publié le 28 septembre 2002 à 1h09

Ce week-end, une partie du communisme municipal joue sa survie dans la petite couronne parisienne. Après invalidation par le Conseil d'Etat, deux élections municipales partielles ont lieu dimanche dans des bastions du PCF. A Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), Jean-Louis Bargero tentera de conserver la mairie qu'il occupe depuis bientôt trois décennies. Après un premier tour satisfaisant (46,7 %), le maire PCF sortant a préféré fusionner avec les Verts (5,39 %) pour assurer sa réélection. En face, l'UMP Christian Derouineau parle d'une «chance historique» de mettre fin à cinquante-cinq ans de gestion communiste dans cette grande ville de l'Est parisien (75 000 habitants). Il a reçu cette semaine le soutien de Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, qui a fait le déplacement à Champigny en qualité de «tombeur d'une ville communiste», Evreux, dont il a été élu maire l'an dernier.

Surprise. A Bagneux, l'une des dernières mairies PCF des Hauts-de-Seine, le sort de Janine Jambu, députée et maire depuis vingt ans, s'annonce plus incertain. Au premier tour, dimanche, elle devra non seulement affronter le candidat UMP Olivier Sueur, qui n'avait perdu que de 161 voix en mars 2001, mais aussi Hélène Corouge. Cette dissidente socialiste, âgée de 82 ans, avait créé la surprise l'an dernier en recueillant 10 % des voix au second tour. En cas de triangulaire, Bagneux pourrait tomber à droite et renforcer la place de l'UMP dans ce département où grandit l'influence du duo Sark