La nostalgie, camarades. En attendant l'hypothétique sursaut. Ils sont une petite centaine de députés socialistes battus en juin à être revenus, mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale. Souvent l'arme aux pieds, un rien revanchards, prêts à en découdre. Parfois la larme à l'oeil. Jean-Marc Ayrault, président passé et présent du groupe PS, les a invités à renouer avec le troisième sous-sol de l'antre républicain. Quatre mois après leur «licenciement électoral» l'expression est signée Brigitte Douay, ex-députée du Nord ils sont venus «aux nouvelles». Constater que «les choses n'ont pas vraiment changé» même si une nouvelle majorité s'est installée. Dire «bonjour à ceux qui ont eu la chance de pouvoir rester». Entendre les collègues réélus s'apitoyer : «Ça fait plaisir de vous retrouver. Vous savez, on ne vous a pas oubliés.» Ecouter Jean-Marc Ayrault et François Hollande leur assurer : «Le groupe et le parti s'efforceront d'aider ceux qui en ont besoin à retrouver rapidement une activité. C'est une manifestation élémentaire de solidarité entre militants socialistes.»
Jean Codognès (Pyrénées-Orientales), qui a retrouvé son étude d'avocat et cherche à se refaire une clientèle, n'en revient pas : «C'est super d'être de nouveau ensemble. C'est la grande affection socialiste. J'ai apprécié d'entendre Hollande faire la litanie de ses échecs : ça remonte le moral.» Il note tout de même que «ça fait cher» un aller-retour Paris-Perpignan en avion. Généreuse, Hélène Mignon (Haut