«Il faut restructurer la maison communiste.» Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a tranché dans le vif, ce week-end, à l'occasion du conseil national (CN) du parti réuni à Paris. Après des heures de palabres sous la bulle en béton de la place du Colonel-Fabien, les 240 membres du CN ont décidé de convoquer un congrès en avril 2003. D'ici là, le Parti communiste s'est fixé un triple objectif : d'abord renflouer les caisses vidées par les contre-performances électorales, puis donner la parole à la base à travers des forums locaux. Et enfin changer les dirigeants. Telle est la feuille de route édictée samedi par Marie-George Buffet, seule aux commandes du parti depuis que Robert Hue a décidé de se consacrer à l'international.
Urne vide. Le président du PCF s'est d'ailleurs envolé hier pour la Palestine où il va «tout faire» pour rencontrer Yasser Arafat. Un voyage qui se fera à l'économie Hue est parti accompagné d'un seul collaborateur, puisque les finances du PCF sont dans un état calamiteux. Tout le week-end, l'urne dédiée à la «mobilisation financière» des militants, près de l'entrée du CN, est restée désespérément vide. Comme un mau vais présage. La souscription lancée en novembre 2001 a pourtant presque atteint son but. Avec 3,6 millions d'euros recueillis, dont les trois quarts depuis le 21 avril, le manque à gagner consécutif à la déroute présidentielle de Hue (3,37 %) devrait être bientôt comblé.
Mais l'avenir financier reste sombre. Le PCF a entamé une s