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Libération

Un «nouveau monde» à la conquête du PS

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Emmanuelli et Mélenchon espèrent renverser Hollande.
publié le 30 septembre 2002 à 1h10

Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)

envoyé spécial

Ils ont tiré les premiers. En organisant ce week-end à Argelès-sur-Mer la réunion fondatrice de leur courant baptisé «Nouveau Monde», Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon ont tenté de prendre une longueur d'avance dans la bagarre qui s'annonce au sein du Parti socialiste à l'approche du congrès de Dijon de mai 2003.

En joignant les forces de leurs courants respectifs, Démocratie-Egalité et la Gauche socialiste, ils veulent provoquer une «clarification» au sein du PS. Et clairs, ils l'ont été tous les deux. Leur ambition affichée n'est pas de jouer les poils à gratter à la gauche du parti, mais bien d'incarner l'axe d'une future majorité «de gauche» pour le diriger.«Le Nouveau Monde est candidat à la direction du parti», a annoncé dès samedi Jean-Luc Mélenchon.

Solidarité. A l'heure du rappel des trou pes, les deux compères ne se sont pas contentés de taper sur leurs deux têtes de Turc favorites, les représentants de l'aile sociale-libérale, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, héros de «la modernité banale, qui se disputent la maison rose de la nouveauté». Si le bilan du gouvernement Jospin a été à peu près épargné pour cause de solidarité passée ­ Mélenchon était encore ministre et Emmanuelli président de la commission des finances de l'Assemblée il y a cinq mois ­, c'est François Hollande qui a fait les frais de leur volonté d'en découdre. Le premier secrétaire du PS en a pris pour son grade. «Feu sur les quartiers gé