Argelès-sur-Mer envoyé spécial
Etre un pont entre la gauche de gouvernement et la gauche radicale, c'est l'autre ambition du «Nouveau Monde» né à Argelès. La nouvelle aile gauche du PS a affiché sa vocation de «parler à toute la gauche». De devenir «le parti de toute la gauche», a même osé Jean Mallot, premier secrétaire fédéral de l'Allier.
Henri Emmanuelli a commencé par flatter les invités venus participer samedi au débat sur «les conditions du rassemblement de la gauche». «Nous sommes suspendus à vos lèvres et à vos neurones», a-t-il dit en cédant la parole aux représentants d'Attac, de la fondation Copernic, des Verts, du PCF et à des ex-chevènementistes. Roger Martelli et Jean-Pierre Brard ont sagement rempli leur rôle. «Le PS est le parti dominant. Ce qui s'y passe m'intéresse», a déclaré le premier, membre du conseil national du PCF. Le second, député apparenté PCF de Seine-Saint-Denis, a même suggéré de «porter la différence ensemble» jusqu'à l'Assemblée. Francine Bavay, porte-parole nationale des Verts, a rappelé, elle, que «nous n'avons jamais réussi à construire ensemble nos décisions», ajoutant : «Si nous l'avions fait, nous aurions été mieux entendus...»
Ce sont les deux représentants des «altermondialistes», vocable sur toutes les lèvres des militants du Nouveau Monde, qui se sont chargés d'illustrer «la coupure» entre gauche de gou vernement et gauche radicale. Pierre Khalfa, d'Attac, a prononcé un discours réquisitoire contre le bilan de Lionel Jospin. Fustigea