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Libération

Chirac vante son budget aux armées

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Le chef de l'Etat visitait hier la base des opérations spéciales à Creil.
publié le 1er octobre 2002 à 1h15

Creil envoyé spécial

Jacques Chirac s'arrête au pied du Mirage IV-P et regarde les photos prises par cet avion : un défilé militaire à Bagdad. L'image est si précise que l'on peut compter les fantassins marchant au pas. La photo date un peu (juillet 1998), lorsque les avions de reconnaissance français survolaient l'Irak, officiellement pour le compte de l'ONU. Hier sur la base aérienne de Creil (Oise), le président de la République s'est fait présenter les moyens de renseignement, d'opérations spéciales et de commandement dont disposent les armées.

«De vie ou de mort». Utilisés ces derniers mois en Afghanistan, ils pourraient l'être bientôt ailleurs. «Si les efforts de prévention échouaient, a averti le chef de l'Etat devant les troupes, nous devons être prêts à assumer nos responsabilités. Cela peut être une question de vie ou de mort.» Un ton martial, aussitôt tempéré par son entourage, expliquant qu'il s'agissait plus de justifier la hausse des dépenses militaires que de délivrer un quelconque message sur l'Irak ou la Côte-d'Ivoire.

S'adressant à des militaires ­ en principe tenus au devoir de réserve sur le plan politique ­, Chirac n'a pas craint de régler quelques comptes avec la gauche. «La dégradation des capacités opérationnelles était devenue insupportable», a estimé le chef des armées, dénonçant «cinq années de retard accumulés». Un coup de griffe à Lionel Jospin pour mieux vanter les mérites de la nouvelle loi de programmation militaire (2003-2008), présentée le 11 s