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Libération

Le PRG se voit en remorqueur de la gauche

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Les radicaux, en congrès à Toulouse, estiment qu'ils sont l'allié le plus sûr du PS.
publié le 5 octobre 2002 à 1h18

Toulouse de notre correspondant

Les Verts ont «explosé», Chevènement est «au fond de la mer», et le PCF «à l'article de la mort». Avant de lancer son appel au «rassemblement des forces de gauche» à la tribune du congrès qui s'ouvre ce samedi matin à Toulouse, le président du Parti radical de gauche (PRG) fait l'inventaire de ce qu'il en reste. Et Jean-Michel Baylet est catégorique : «La gauche qui peut prétendre à gouverner aujourd'hui, c'est nous, le Parti socialiste et rien d'autre.»

«Pleine forme.» Le patron du petit parti de la rue Duroc, à Paris, se sent des ailes de géant. Il rit des communistes qui se sont fait voler la vedette par leurs invités de la LCR à la Fête de l'Humanité. Il minimise la victoire des Verts allemands. Et il se fait un plaisir d'expliquer que lui travaille avec le premier secrétaire du PS, François Hollande en personne. Ce congrès de Toulouse, claironne encore Baylet, sera «le coup d'envoi de la rentrée politique à gauche». Car, si, selon ses proches, le «bin's» règne au PS, le PRG ­ avec ses huit députés réélus et ses 2,32 % d'électeurs captés au premier tour de la présidentielle ­ serait, lui, «en pleine forme». Et l'annonce probable ce week-end de l'adhésion de celle qui a porté les couleurs radicales dans la course à l'Elysée, Christiane Taubira, finirait de doper ses militants. «Je ne me contente pas de penser que la gauche doit se recomposer, je vais faire, pendant ce congrès, des propositions structurantes en ce sens», fanfaronne Baylet.

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