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Libération
Interview

«Le PS s'est servi de nous»

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publié le 5 octobre 2002 à 1h18

Dans une note de la fondation Jean- Jaurès (1), le député PS, Jean-Christophe Cambadélis, accuse les ex-alliés de la gauche plurielle d'être les principaux responsables de la défaite de Lionel Jospin (Libération du 4 octobre). L'ancien candidat Vert à l'Elysée, Noël Mamère, fustige cette «étonnante cécité» qui illustre la «logique d'annexion» du PS. Interview.

Les Verts, coupables numéro un de la défaite ?

Je trouve désastreux que l'inventeur de la gauche plurielle accable autant ses partenaires pour expliquer la défaite de Lionel Jospin. Jean-Christophe Cambadélis fait la preuve d'une étonnante cécité sur les raisons qui ont conduit à la défaite. Il prouve une fois de plus que la majorité des socialistes, en tout cas parmi leurs responsables, ont un problème culturel avec les Verts. Ils sont dans une logique d'annexion et d'instrumentalisation. C'est d'autant plus frappant depuis la victoire de la coalition rouge-verte outre-Rhin. Les socialistes allemands ont su faire une place aux écologistes. Ici, les socialistes se sont servis de nous pour donner une touche verte à la vieille union de la gauche. Il reste à Jean-Christophe Cambadélis une grande traçabilité de son passage à l'OCI (Organisation communiste internationaliste) : les Verts ne sont pour lui qu'un instrument au service de la formation dominante.

Il vous accuse d'avoir pendant votre campagne menée «une attaque en règle contre Lionel Jospin, son gouvernement et le PS»...

Si j'ai critiqué Lionel Jospin, c'est parce que