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Libération

Raffarin au garde-à-vous

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Sur la base de Nancy, il a défendu les hausses de budget.
publié le 5 octobre 2002 à 1h19

Nancy Ochy envoyé spécial

Quand l'un y va, l'autre le suit... Après Jacques Chirac lundi sur la base aérienne de Creil, Jean-Pierre Raffarin s'est rendu vendredi à Nancy pour accueillir les six Mirage 2000 D de retour du théâtre afghan. Et a osé glisser ainsi un orteil sur le «domaine réservé» du chef de l'Etat. En bon disciple. Car le Premier ministre en a profité pour défendre, à son tour, la forte hausse des dépenses militaires qui fait grincer des dents dans les nombreux autres secteurs mis à la diète.

«Cet effort considérable est nécessaire, a-t-il affirmé. Nous ne le faisons pas pour les militaires mais pour tous les Français. Croit-on que sans cette mobilisation pour la défense, la voix de notre pays sera entendue dans le monde ?» «Cet effort financier profitera à toute la nation en redonnant des perspectives aux industriels de la défense et en augmentant nos investissements dans le domaine de la recherche et de la technologie», a-t-il ajouté. Dans le secteur très sensible de la maintenance des matériels, Jean-Pierre Raffarin a aussi promis «des efforts considérables». L'armée de l'air vient de bénéficier de 80 millions d'euros supplémentaires pour l'entretien de ses appareils. Pas du luxe. A Nancy, où sont basés les soixante avions d'attaque au sol Mirage 2000 D, moins de la moitié des appareils est aujourd'hui en état de vol !

Selon les pilotes, les six Mirages rentrés d'Asie centrale ont donné pleine satisfaction. Au cours de sept mois de présence (du 2 mars au 30 sep