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Libération
Reportage

Vitrolles : dernier tour et puis s'en vont ?

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Dimanche, la gauche pourrait enlever la mairie aux Mégret.
publié le 5 octobre 2002 à 1h18

Vitrolles envoyé spécial

L'affiche clame, en gros caractères : «Bon appétit Messieurs !» Une pièce de théâtre, avec Michel Galabru, qui se joue à Vitrolles. Mais les Vitrollais ont-ils encore faim ? «Ils ont hâte que tout ça soit fini au plus vite», juge Bruno Mégret. Lui le premier : dimanche soir, à l'issue du second tour de l'élection municipale partielle, il surnagera, accroché à son dernier radeau, ou aura coulé à pic. Etrillé à la présidentielle, laminé aux législatives, Bruno Mégret, capitaine politique au petit cours, a placé en tête de mât une dernière bouée, sa femme, pour sauver un navire MNR qui fuit de toutes parts. Improbable sirène au sourire béat, Madame, tête de liste, est allée au carton, hier matin, sur le marché des Pins : «Faut se mobiliser ! Dites-le autour de vous, chaque voix va compter !, répétait la maire invalidée (1). Si on ne repasse pas, c'est Anglade [l'ancien maire PS battu en 1997, ndlr] et les communistes qui reviennent !» Des militants ont distribué un petit journal, «toute la vérité, rien que la vérité !» Baptisé Vitrolles-infos, le quatre pages déroule une interview «exclusive» de Catherine Mégret («Continuons tranquillement ensemble»), et une «analyse» qui prétend qu'«on se trouve dans le cas classique d'un duel droite-gauche : Catherine Mégret face à un candidat socialo-communiste».

«Bon docteur.» A quelques mètres, la gauche qui se sent bien faire couler le «félon» par le fond, a mis une ambiance plus festive. «Pour en finir avec les Még