Lyon envoyé spécial
Jean-Pierre Raffarin est un ami des PME et des régions de France. Hier à Lyon, le Premier ministre est allé à la rencontre de ses deux publics favoris : les chefs d'entreprise et les élus locaux. Et, dans les deux cas, il a promis la même chose : le désengagement de l'Etat. Qu'il s'agisse de faciliter la création d'entreprises ou de donner plus de pouvoir aux collectivités locales, Raffarin semble avoir trouvé la formule magique : réduire la place de l'Etat.
Quasiment une obligation pour lui. Car il se trouve confronté à un projet de budget 2003 qui tient du casse-tête, fondé sur une hypothétique croissance de 2,5 %. Hier matin, devant un parterre de patrons acquis à sa cause, il a admis que ce chiffre «ambitieux» était certes une estimation, mais surtout un appel à la «mobilisation».
Réservoir. Pour arriver à ce taux, seule solution : que s'épanouissent les PME, pour lesquelles il a annoncé des mesures de simplification administrative (lire ci-contre). C'est donc dans les PME que se situerait le «réservoir de croissance» permettant d'atteindre les 2,5 %. Raffarin a su trouver les mots pour convaincre son auditoire : «Nous devons devenir des militants de la valeur ajoutée. Et faire de la création d'entreprises un acte national de mobilisation.» Des mots, rien que des mots, mais qui ont soulevé l'enthousiasme des petits patrons.
Avant d'être nommé à Matignon, Raffarin a été longuement sensibilisé aux demandes des entrepreneurs. Il présidait en effet l'Amicale