Le dernier salon où cause la droite, c'est... le ministère de l'Economie et des Finances. Hier soir, les députés de l'UMP étaient invités à dîner par le maître des lieux, Francis Mer, et ses quatre acolytes, Alain Lambert (Budget), François Loos (Commerce extérieur), Nicole Fontaine (Industrie) et Renaud Dutreil (PME, Commerce et Artisanat). L'entourage du ministre de l'Economie ne doutait pas du succès du pince-fesse. Bien sûr, il y aurait des défaillances : inévita bles les députés UMP ne pouvant déserter totalement les bancs de l'Assemblée en plein débat sur les 35 heu res ou circonstanciées certains «mauvais coucheurs» préférant «construire à l'UMP» que d'écouter la bonne parole de Bercy.
Déminage. Néanmoins, les deux tiers du groupe UMP (240 sur 365) avaient, officiellement, l'intention de goûter à la terrine landaise et au dos de saumon, façon Bercy. «C'est une rencontre de courtoisie, qui devrait permettre aux ministres de faire plus ample connaissances avec le groupe», précise Bercy. Surtout, Francis Mer ne devrait pas rater l'occasion de poursuivre le déminage de son pré carré. Lundi, en choisissant d'enterrer la retenue à la source de l'impôt sur le revenu voulu par son prédécesseur, le ministre de l'Economie s'est attiré à peu de frais les bonnes grâces des syndicats de Bercy. A deux jours du début de la discussion du projet de loi de finances 2003 à l'Assemblée, il lui fallait sonder «en toute convivialité» les intentions du bloc majoritaire. Car plus que