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Libération

PS: une nouvelle épine pour Hollande

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Dray, Montebourg et Peillon lancent une fronde rénovatrice.
publié le 9 octobre 2002 à 1h20

Les courants déferlent, le PS tangue, et c'est François Hollande qui trinque : après les coups de boutoir assénés depuis sa gauche par le tandem Henri Emmanuelli-Jean-Luc Mélenchon, le Premier secrétaire subit un nouveau coup dur qui l'affaiblit au coeur même de sa majorité. En réclamant aujourd'hui un «congrès constituant» pour donner naissance à un «nouveau Parti socialiste» (lire page 9), le trio composé du porte-parole du PS, Vincent Peillon, de l'animateur de la Gauche socialiste, Julien Dray, et du député de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg, s'affranchit de la tutelle du patron du PS. Une sécession d'autant plus dure à avaler qu'il a été totalement pris de court : «Ils ont bien le droit de se retrouver, mais pour moi, le temps du congrès n'est pas encore arrivé», s'est contenté de glisser Hollande hier à Libération.

Fronde. C'est justement cet attentisme qui agace les trois compères. Ils ont donc décidé de soumettre au vote des militants leur propre motion lors du congrès de Dijon de mai prochain. Cette fronde rénovatrice se concrétisera par une conférence de presse qui officialisera la semaine prochaine le nom de ce nouveau courant, qui pourrait être Avenir socialiste, avant la tenue, le 26 octobre, d'une rencontre nationale dans un gymnase de l'Est parisien. A cette occasion, de nouveaux renforts, parmi lesquels une brochette de députés, devraient rallier l'offensive.

Parti en éclaireur, Arnaud Montebourg s'était, jusqu'à présent, lancé seul sur le sentier de la guerr