Réformer l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune ? D'accord, mais plus tard. Ou alors à la marge, et dans le cadre de la loi «Agir pour l'initiative économique» que prépare le secrétaire d'Etat aux Petites et Moyennes Entreprises, Renaud Dutreil. Tel est le message que Jean-Pierre Raffarin fait passer aux députés de sa majorité. Et il a été reçu cinq sur cinq, au moins chez les responsables, présidents de groupe et de commission, rapporteurs du budget à l'Assemblée et au Sénat, et autres cadres de l'UMP.
A commencer par le président de la commission des finances de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie (UMP), qui a confirmé jeudi qu'il n'y aurait pas de révision de l'impôt sur la fortune (ISF) à l'occasion du débat budgétaire, qui débute mardi à l'Assemblée, et qui s'est assuré que sa commission ne retenait aucun amendement sur le sujet. «L'ISF, dans sa configuration actuelle, compte tenu de ce qui se passe chez nos voisins européens, est un handicap», estime-t-il pourtant. Mais il est resté ferme : l'examen du projet de budget 2003 ne doit pas être l'occasion d'une modification. Reculer pour mieux sauter ? «L'ISF, c'est un problème d'attractivité du territoire. Il doit être mis dans le cadre de la politique de l'emploi et non de la politique fiscale», a ajouté Méhaignerie. C'est-à-dire en janvier-février2003, dans le cadre de la loi Dutreil.
En attendant, le mot d'ordre est clair : le gouvernement ne veut voir ressurgir des bancs de l'UMP aucun amendement. Il aura déjà assez à