Vitrolles, envoyé spécial.
L'affiche du coeur appelant à voter «Catherine» est encore placardée sur les murs de Vitrolles, mais le coeur s'est brisé. Battus le 6 octobre avec 46 % des suffrages, les Mégret boudent et pourraient tirer un trait sur la ville, après cinq ans de règne. Hier, ils ont boycotté le premier conseil municipal. Et Catherine Mégret a même boycotté la conférence de presse de son mari. La maire invalidée n'était pas à Vitrolles et on se demande si elle y reviendra, puisqu'elle abandonne son rôle de leader mégrétiste. A sa place, son colistier Alain Césari devient président du groupe d'opposition municipale, qui retrouve comme par magie l'étiquette MNR que les Mégret avaient gardée dans leur poche, planquée sous le mouchoir, pendant toute la campagne. Redevenue simple élue, Catherine Mégret participera-t-elle aux futurs conseils ? «Je n'ai pas dit qu'elle y serait assidûment, mais elle y siégera», assure son époux, démentant toute idée de démission. L'ex-maire a écrit une lettre touchante à ses «compatriotes» vitrollais : «Je ne vous abandonnerai pas, les Vitrollaises et les Vitrollais sont dans mon coeur et y demeureront», indique-t-elle, ce qui peut aussi passer pour un message d'adieu.
Dérobade. Quant à Bruno Mégret, il doit choisir entre conseiller municipal de Marseille, où il a été élu en 2001, et son nouveau mandat à Vitrolles, où, sixième de liste, il figure parmi les neuf élus MNR (contre trente pour la gauche). Plus encore que son épouse, il pourrai