Le ministère de l'Intérieur est formel : «Tout reste possible.» Nicolas Sarkozy entame demain une série de consultations sur les modifications des modes de scrutin. A la différence de Jean-Pierre Raffarin qui avait rencontré les leaders des partis représentés au Parlement, le numéro 2 du gouvernement verra «toutes» les formations politiques. FN compris, donc. Une quinzaine de rendez-vous sur trois semaines avec l'objectif d'aboutir à «un minimum de consensus». Une tâche a priori difficile : les petites formations ayant d'ores et déjà dénoncé le renforcement de la «bipolarisation de la vie politique» si les réformes Sarkozy aboutissaient. Dénonçant par avance tout «conservatisme», le ministère de l'Intérieur veut «aller au bout du dialogue». Si c'est le cas, des projets de lois pourraient être présentés en novembre. Etat des propositions avant négociations.

Législatives: Nicolas Sarkozy a d'ores et déjà renoncé à un redécoupage des circonscriptions. Il aurait pourtant pu y prétendre : la loi impose en effet une révision de la carte électorale tous les deux recensements. Depuis 1988 et le découpage Pasqua, les Français ont été recensés en 1990 puis en 1999. Mais l'actuel ministre de l'Intérieur veille à son image : il ne tient pas du tout à apparaître comme «un tripatouilleur ni un tricheur». Cela va être difficile. Surtout s'il maintient la proposition qu'il a adressée, fin juillet, à Jean-Pierre Raffarin. Dans ce document de six pages, il propose que seuls les deux candidats