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Libération

Hollande: Jospin, c'est fini

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Le patron du PS était hier l'invité d'Europe 1.
publié le 14 octobre 2002 à 1h23
(mis à jour le 14 octobre 2002 à 1h23)

L'armure n'est pas encore fendue. Mais ça vient. Et ça commence en tournant la page Jospin. François Hollande, le patron du PS, attend le conseil national de son parti du week-end prochain pour montrer son vrai visage, définir «l'identité des socialistes», indiquer «sa stratégie», «fixer la ligne» qui sera la sienne à l'occasion du congrès de mai 2003. Et répondre ainsi aux critiques qui se sont multipliées ces derniers jours sur son «apathie» et son incapacité d'incarner une orientation claire.

Pour faire patienter son monde, et prouver qu'il prendra «ses responsabilités», le premier secrétaire du PS a choisi hier, sur Europe 1, de se libérer encore un peu plus de la tutelle jospinienne. Il a revendiqué sa capacité, après François Mitterrand et Lionel Jospin, «d'écrire une nouvelle page» de l'histoire du PS. «Tourné vers l'avenir», il a certes convenu qu'il faudrait que le parti aille «jusqu'au bout de l'analyse de la défaite». Mais «il ne faudra pas s'y épuiser», a-t-il aussi lâché, car «l'épreuve» est «surmontée».

«So-cia-li-ste». Surtout, Hollande a martelé qu'il était, lui, «so-cia-lis-te». «Je n'ai qu'une perspective, être socialiste», a-t-il d'abord déclaré. Avant d'être explicite : «Je crois que la phrase de Lionel Jospin "mon projet n'est pas socialiste" a fait beaucoup de dégâts.» Cette déclaration, l'ancien candidat à la présidentielle l'avait prononcée à l'occasion de la présentation télévisée de son programme. Candidat à sa succession à la tête du