Enfin une bonne nouvelle... Contesté de toutes parts, François Hollande a reçu, dimanche soir, un petit coup de pouce susceptible de conforter son autorité. Répondant à l'appel lancé par le premier secrétaire lors des journées parlementaires du PS mi-septembre, Laurent Fabius a annoncé, sur France 3, qu'il était prêt à «fondre la sensibilité» qu'il représente au sein du parti «dans quelque chose de beaucoup plus vaste qui a vocation à être la majorité réformiste du Parti socialiste».
Résultat, Fabius se dit prêt à accomplir de lui-même ce que ni Lionel Jospin, au plus fort de l'affrontement qui l'opposa à son frère ennemi en mitterrandisme, ni la traversée du désert qu'il a endurée lors du scandale du sang contaminé n'avaient réussi à faire: couler son courant considéré jusqu'ici comme insubmersible. Au passage, l'ex-ministre des Finances n'a pas manqué de glisser qu'il trônait à la tête du réseau «le plus puissant» et «le plus organisé» de la galaxie socialiste. Façon de souligner l'effort que représente ce hara-kiri consenti sur l'autel du rassemblement. Car, même s'il a perdu des plumes en lâchant quelques grosses fédérations (Bouches-du-Rhône, Pas-de-Calais, etc.), Fabius conserve la haute main sur un imposant maillage de cadres et d'élus parmi lesquels une soixantaine de députés (sur 140) et un quintette de présidents de région (Haute-Normandie, Paca, Aquitaine, Midi-Pyrénées et Limousin).
Porte-bagages. En affichant sa fidélité à Hollande, Fabius persiste, selon l'expres