Signé Chirac. En affirmant hier, que la baisse des impôts et des charges sera «méthodiquement poursuivie au cours des prochaines années», le chef de l'Etat enterre provisoirement les rumeurs de «rigueur», que son ministre des Finances avait involontairement cautionnées mercredi à la tribune de l'Assemblée (lire page 11). Les députés, qui entament cet après-midi l'examen du projet de loi de finances pour 2003, ne feront pas l'économie d'un débat sur la croissance et sur la pertinence d'une politique économique qui privilégie les baisses d'impôts à commencer par celle de l'impôt sur le revenu plutôt que la réduction du déficit budgétaire. Président de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Jean-Paul Fitoussi (1) estime que le gouvernement ne doit pas réduire ses prévisions de dépenses.
Raffarin a-t-il les moyens de sa politique budgétaire, alors que personne ne croit au taux de croissance de 2,5 % retenu pour 2003 ?
Si la croissance se révèle plus faible que celle escomptée par le gouvernement, raison de plus pour ne pas ajouter de la rigueur publique à une croissance faible. Car si la croissance faiblit, cela signifie que la demande privée diminue. Faire de la rigueur budgétaire n'aurait comme effet que de retarder le retour de la croissance.
Le gouvernement a-t-il eu raison de plaider pour le report du pacte de stabilité ?
Les revenus des ménages et des entreprises sont moins importants que prévus. Dans ces conditions, le gouvernement ne pouvait pas dir