Jacques Chirac veut «donner une nouvelle vigueur» au modèle d'intégration. Pour ce faire, il a proposé que «chaque nouvel arrivant s'engage dans un véritable contrat d'intégration». Ce pacte comprendrait notamment «la possibilité d'accéder à des formations et à un apprentissage rapide de notre langue», a déclaré, hier, le chef de l'Etat, à Troyes. Le Président s'inspire d'un document de travail de trois pages d'Yves Jégo, député UMP de Seine-et-Marne, rendu public la semaine dernière. En pleine campagne pour entrer au Haut Conseil à l'intégration, Yves Jégo suggère que chaque nouvel immigrant signe un «contrat d'accueil», qui, selon lui, pose «en quelque sorte les règles du jeu».
Un «contrat d'arrivée» d'une durée de trois ou quatre ans fixerait tout d'abord un certain nombre d'obligations, comme apprendre le français, respecter les lois et trouver une activité légale et rémunérée. Ensuite, un contrat d'«enracinement», portant sur une période de quinze ans, pourrait être proposé à l'immigrant. Dans ce document solennel, figureraient notamment le droit de vote et la possibilité d'acquérir plus facilement la nationalité française. Le député propose que ce dispositif soit mis en place «avec ceux qui bénéficient d'une régularisation», afin de tester «la mise en oeuvre et les effets de cette nouvelle logique».
A Troyes, Jacques Chirac s'est bien gardé d'aller aussi loin. Il n'a notamment pas évoqué la proposition phare d'Yves Jégo : l'octroi du droit de vote aux étrangers pour les