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Libération

Intégration : le PS débordé par Chirac

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Le «contrat d'intégration» pour les immigrés proposé par le Président embarrasse les socialistes.
publié le 16 octobre 2002 à 1h25

La gauche associative en rêvait. Jacques Chirac promet de le faire. Et c'est une partie de la gauche partisane, PS compris, qui en a été réduite, hier, à faire la claque autour du chef de l'Etat. Au point que François Hollande, premier secrétaire du PS, s'est retrouvé obligé, dans la soirée, de se fendre d'un rappel à l'ordre à l'ouverture de la réunion du bureau national : «Les socialistes ne sont pas là pour dire que ce que la droite fait est bien.»

En annonçant, lundi à Troyes, sa volonté d'instaurer «un contrat d'intégration» pour les immigrés arrivant légalement en France (Libération d'hier), qui inclurait notamment «la possibilité d'accéder à des formations» et l'«apprentissage rapide» du français, le président de la République a fait coup double. Il renvoie l'ancienne majorité à la frilosité jospinienne sur les questions d'immigration. Et sème un peu plus la zizanie dans un camp déjà passablement désorienté.

En mettant en garde, hier soir, les membres du bureau national contre la tentation d'entendre «les mots» de Jacques Chirac sans attendre «ses actes», François Hollande a voulu couper court aux réactions très positives de certains de ses amis après les annonces du chef de l'Etat.

Reproches. «C'est une bonne idée», avait ainsi estimé, un peu plus tôt dans l'après-midi, l'ancien ministre de l'Education, Jack Lang. «Pendant si longtemps, la droite a fait de l'immigration son fonds de commerce contre nous. Pourquoi se plaindre lorsque le chef de l'Etat aborde ce sujet dan