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Bouchelaleg fixé aujourd'hui sur son sort

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Sarkozy doit décider ce matin de son éventuel renvoi en Algérie.
publié le 17 octobre 2002 à 1h26

Chérif Bouchelaleg restera-t-il en France ? Nicolas Sarkozy devrait prendre ce matin une décision à son sujet. La commission d'expulsion de Haute-Savoie vient de rendre un avis défavorable au renvoi vers l'Algérie de cet homme de 32 ans, marié à une Française et père de 6 enfants. Mais le ministre de l'Intérieur n'est pas obligé de suivre cet avis. D'ailleurs, le 11 juin, malgré un premier avis défavorable, il avait signé un arrêté d'expulsion contre Bouchelaleg. Seul un retard dans la délivrance d'un laissez-passer par les autorités algériennes avait retardé son départ. Ce qui avait laissé à plusieurs parlementaires, dont Etienne Pinte (UMP) et Jack Lang (PS), le temps de plaider sa cause.

Le ministre avait alors abrogé son arrêté, pour vice de forme. Mais avait relancé sa procédure dans la foulée, en justifiant sa volte-face dans une lettre à Jack Lang. Selon lui, Chérif Bouchelaleg n'avait pas de liens si forts en France. Il ne vivait pas avec sa famille, et son épouse n'était pas venue le voir lorsqu'il se trouvait en prison. Des informations inexactes (Libération du lundi 7 octobre). Mais le ministre l'ignorait. «Je ne vois le dossier qu'en deuxième ligne, expliquait-il juste après cet épisode. Si on m'a menti ou que les éléments qu'on m'a fournis sont inexacts, j'en tirerai toutes les conséquences.» Le jour même, il demandait l'ouverture d'une enquête, pour comprendre où se trouvait la vérité. «Si les informations que je possède ne sont pas exactes, j'en tiendrai compte