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Libération

La sécurité routière prend de l'allure.

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Le discours de fermeté de Chirac répond à une attente des Français.
publié le 17 octobre 2002 à 1h26

C'est une mayonnaise qui a fini par prendre. La sécurité routière est passée au premier plan. Dans les têtes et dans le discours politique. Elle est devenue, avec le cancer et le handicap, un des trois chantiers prioritaires du président Chirac. Il l'a annoncé en juillet. La semaine nationale qui s'ouvrait hier a, du coup, pris une autre dimension. Les chiffres du mois de septembre semblent montrer qu'un déclic s'est produit: ils font état d'une diminution de 16,5 % du nombre de tués et de 25 % du nombre de blessés par rapport au même mois de l'année dernière. Et le porte-parole du gouvernement a déclaré, hier, à la sortie du Conseil des ministres vouloir «mettre fin à toutes les formes d'indulgence en matière d'infractions routières», comme, par exemple, faire sauter les contraventions.

«Grosse bourde». Le tandem Chirac-Raffarin récolterait-il les fruits du travail produit par ses prédécesseurs ? En tout cas, il met les formes et l'affiche. Un raout a eu lieu, en septembre, avec les «premiers états généraux» de la sécurité routière. Cinq ministres en grande pompe, Raffarin en clôture. Longs exposés sur le thème «ça ne peut plus durer». Une loi sur la drogue au volant ­ controversée ­ a été adoptée le 8 octobre en première lecture à l'Assemblée. Un autre texte, pas encore défini, est prévu pour l'an prochain. Nommée par le précédent gouvernement, Isabelle Massin, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, seule dans son coin, paraît toute petite. Dis