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Libération

Le PS veut s'opposer mais n'a rien à proposer

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Les socialistes à la peine sur le projet de décentralisation.
publié le 17 octobre 2002 à 1h26

Le combat pour l'égalité pour refaire leur unité. Et réussir à s'opposer. Telle est la stratégie adoptée par les socialistes pour se sortir du piège de la décentralisation tendu par le gouvernement. Difficile en effet pour la gauche de combattre l'acte II de la décentralisation, enclenché hier par la présentation du projet de loi constitutionnelle au Conseil des ministres, alors qu'elle fut à l'origine du premier acte, les lois Mauroy-Defferre adoptées en 1982. C'est en dénonçant l'inspiration «libérale» de la réforme version Raffarin que les socialistes espèrent surmonter cette contradiction. «La décentralisation demeure notre horizon», résume le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, en ironisant sur le «ralliement de la droite» à cet étendard.

Reste au député du Nord Bernard Roman d'assumer la lourde tâche d'organiser la contre-offensive des socialistes. Ils entendent y faire feu sur les expérimentations à la carte octroyées aux régions par le projet de la droite. Lors d'une conférence de presse, Ayrault a expliqué que «la décentralisation serait la pire des choses si elle était le cheval de Troie d'une idéologie libérale réduisant l'Etat et ses grandes politiques publiques» avant de dénoncer «une France à 26 vitesses». Tel est le nouveau slogan anti-Raffarin du PS.

Asphyxier. Deux points du texte gouvernemental suscitent une franche opposition du PS : la péréquation entre régions riches et pauvres, que les socialistes jugent insuffisante, et la hausse de