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Libération

Trois éléphanteaux mesurent leur force

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Dray, Montebourg et Peillon rejoints par une dizaine de parlementaires PS.
publié le 17 octobre 2002 à 1h26

Pour la photo, ils se sont d'abord employés à faire nombre. Puis à la jouer bande de potes bras dessus, bras dessous. La semaine dernière, le trio Dray-Montebourg-Peillon a annoncé dans Libération son intention de se lancer dans la bagarre interne au PS en vue du congrès de Dijon de mai 2003. Partisans de la construction «d'un nouveau Parti socialiste», les trois compères ont présenté, hier à Paris, la dizaine de parlementaires et les quelques cadres du parti qui les ont déjà rejoints. La partie émergée d'une démarche à vocation «majoritaire», a assuré le député de l'Essonne Julien Dray. C'est toute l'ambiguïté de la démarche des trois rénovateurs : après avoir accusé la semaine dernière François Hollande «d'apathie», ils s'appliquent désormais à le ménager. Ainsi, si Dray a déploré le «manque de volonté de rénovation de ceux qui dirigent le parti», Vincent Peillon, le porte-parole du PS, a pris soin de préciser qu'il ne s'agit pas, contrairement au tandem Emmanuelli-Mélenchon, de «faire feu sur le quartier général».

En clair, la contestation animée par le trio n'exclut pas, au final, de conforter la position du premier secrétaire. «Si François Hollande fait la rénovation, il n'y aura pas de problème. Mais pour l'instant, elle n'est pas en marche», a résumé Dray.

Façade. Le nouveau courant a fixé son premier «grand rendez-vous» au 26 octobre, à la Sorbonne. Vincent Peillon en a posé l'enjeu : démontrer que ceux qui veulent juste repeindre la façade du PS en «rouge vif ou en ro