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Libération

Frais royaux pour candidats-présidents

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Le Conseil constitutionnel épingle des dépenses personnelles lors de la campagne.
publié le 19 octobre 2002 à 1h28

Ils se seront bien dépensés, sans forcément bien dépenser. Certes, quinze des seize candidats à l'élection présidentielle ­ à l'exception de Bruno Mégret (Libération du 10 octobre) ­ ont vu leurs comptes de campagne validés par le Conseil constitutionnel. Mais les bilans financiers de la plupart d'entre eux ont été rectifiés par les «sages». Souvent pour «dépenses manifestement excessives». Les uns comme les autres essayant d'obtenir un remboursement de l'Etat auquel ils n'avaient pas droit.

Ainsi, François Bayrou a dépensé «en frais d'habillement» 42 566 euros. Le président de l'UDF s'habille chez Hartwood, un couturier parisien. Dominique Guindon, patron du lieu, cherche «à personnaliser les vêtements au maximum, à un prix raisonnable». Coût maximum du costume «européen, pas complètement italien, pas totalement anglais» chez Hartwood : 1 500 euros. Il conseille à Bayrou de disposer de «six costumes par saison». Donc 24 pour l'année, soit quelque 36 000 euros. Le reste de la facture ­ 6 000 euros environ ­ représente, selon Dominique Guindon, «les frais de conseil». Car «M. Bayrou est très soucieux de son apparence». Peu sensibles au charme du candidat à la présidentielle, les membres du Conseil constitutionnel ont «fait une juste appréciation de la contribution de cette dépense à la campagne électorale en ramenant [ses frais] à 5 000 euros».

Toilettes. La famille Le Pen aussi a tenté de se refaire une garde-robe sur le dos de l'Etat. L'épouse du candidat, Jany, a consommé 20