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Libération

La majorité vote les recettes du budget les yeux fermés.

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Le texte gouvernemental n'a presque pas été amendé.
publié le 19 octobre 2002 à 1h28

Quatre jours de discussions, pour des queues de cerise. Vendredi tard dans la soirée, les députés devaient adopter le volet recettes du budget 2003 sans avoir quasiment rien changé à la copie du gouvernement. Une attitude qui tranche avec la législature précédente : bon an mal an, les députés de la gauche plurielle modifiaient le projet de loi de finances de 2 à 5 milliards de francs.

Liaison. Rien de tel cette fois. «Jamais aussi peu d'amendements n'avaient été acceptés, s'est insurgé le député (PS) Didier Migaud. C'est la première fois que je vois l'Assemblée et la commission des finances aussi peu considérées.» Le président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, a répondu du tac au tac : «Cela montre la liaison très profonde entre le gouvernement et sa majorité.» Et le ministre du Budget, Alain Lambert, de justifier : «Si vous constatez qu'il y a moins d'amendements, c'est seulement qu'à la différence du gouvernement précédent, nous n'avons pas voulu faire porter par la commission des finances des mesures que nous ne voulions pas assumer !» Surtout, entre croissance molle et aléas internationaux, les marges de manoeuvre sont nulles. Au fur et à mesure des débats, le ministre du Budget a réclamé le retrait de la quasi-totalité des amendements discutés, y compris ­ fait rare ­ ceux adoptés en commission des finances.

Vendredi, le débat sur l'impôt de solidarité sur la fortune a ainsi tourné court. Prenant acte de la volonté de la majorité de sortir la résidence principale de l'ass