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Libération

Sarkozy lance sa machine pour 2004

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Le rival d'Alain Juppé a réuni mardi ses partisans en douce.
publié le 19 octobre 2002 à 1h28

Ils sont venus, à la nuit tombée, sans faire grand bruit de leur escapade. Quelque soixante-dix parlementaires se sont retrouvés mardi autour de Nicolas Sarkozy, place Beauvau. Un simple «pot amical organisé à la demande des élus», selon un proche du ministre de l'Intérieur. A l'en croire, les fans du numéro 2 du gouvernement trépignaient d'impatience de recevoir les consignes de leur idole : «Ils nous disaient "on ne peut pas rester en jachère. On roule pour Nicolas mais il ne peut pas nous laisser comme ça, sans rien nous dire".» C'est donc pour leur faire plaisir que Sarkozy les aurait reçus. Car, officiellement, le ministre de l'Intérieur «ne fait pas de politique partisane». Il ne se mêle pas des affaires internes de l'UMP et soutient le candidat à la présidence de ce nouveau parti, Alain Juppé. En catimini, il prépare en fait ses troupes pour ses prochains combats, en 2004, contre le même Alain Juppé, avec en ligne de mire l'Elysée ou, à défaut, Matignon en 2007.

«Ordre moral». L'invitation s'est déroulée en toute discrétion. Trois amis du premier cercle, Christian Estrosi et Alain Marleix, députés respectivement des Alpes-Maritimes et du Cantal, et le député européen Brice Hortefeux se sont chargés de recruter les happy few. Autour d'un verre, Nicolas Sarkozy a déroulé un discours en trois temps. Il a d'abord expliqué sa politique de lutte contre l'insécurité. «Je suis là pour rétablir la sécurité et je le ferai», a-t-il tonné. Toujours à son souci d'allier discours sé