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Libération

Lyon: la droite miaule mais ne rugit pas

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Elle annonce son union sans régler le cas Charles Millon.
publié le 22 octobre 2002 à 1h30

Lyon, de notre correspondant.

La droite veut hausser le ton contre Gérard Collomb. Elu maire de Lyon et président de la Communauté urbaine (Grand Lyon) voilà dix-huit mois, le sénateur socialiste a, jusqu'ici, été relativement épargné par une opposition aphone. Trop divisée pour s'opposer. Cette fois, promis juré, la droite va se réveiller. Elle commence par mettre un peu d'ordre dans ses rangs : la naissance d'un groupe UMP au Grand Lyon, rassemblant tous les ex-RPR et près de la moitié de l'UDF, a été officialisée hier au cours d'une conférence de presse.

Il s'agit d'un progrès notable. Jusque-là, à la Communauté urbaine, la droite parlementaire était divisée en quatre chapelles. Les centristes, les gaullistes, et à l'intérieur de chacune de ces composantes : deux clans, ceux qui gèrent avec Gérard Collomb (1) et ceux qui s'y refusent. Le président du Grand Lyon devra affronter un groupe UDF maintenu et un vaste groupe UMP qui compte 32 membres (sur 155 élus). S'il demeure majoritaire grâce au soutien des petits maires ruraux qu'il cajole, Collomb trouvera face à lui une opposition raffermie.

Pétards. La preuve, les deux députés UMP, Christian Philip (ex-UDF) et Jean-Michel Dubernard (ex-RPR), osent dénoncer en écho son «im mobilisme», en l'accusant de se contenter de copier les dossiers de ses prédécesseurs de droite, Raymond Barre et Michel Noir. Mais si la droite a allumé quelques premiers pétards, elle ne fait pas encore grand mal. En privé, ces dernières semaines, une