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Europe: le PS tire ses idées au clair

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Malgré leurs divisions, les socialistes s'orientent vers un modèle fédéral.
publié le 23 octobre 2002 à 1h30

Sortie de brouillard en vue. Sur un sujet au moins : l'Europe. Hier soir, après avoir fait adopter lors d'un bureau national (BN) un texte d'orientation sur l'élargissement de l'Union européenne, le Premier secrétaire du PS, François Hollande, s'est réjoui d'avoir entamé, «sur (ses) bases», le travail de «clarification» promis lors du conseil national réuni samedi.

Depuis plusieurs semaines, les socialistes affichaient sur cette question des positions très divergentes. Pas tant sur le principe, déjà acquis, du passage de 15 à 25 Etats membres, que sur les conditions de sa réussite. Des divisions exacerbées par la préparation du congrès de mai 2003 à Dijon. D'un côté, la direction du PS, par la voix de Pierre Moscovici, qui cumule les casquettes de secrétaire national du parti chargé des questions européennes et de représentant de la France à la Convention sur l'avenir de l'Europe, prône une marche résolue vers l'élargissement. De l'autre, plus réticents, les deux nouveaux courants, Nouveau Monde d'Emmanuelli et de Mélenchon, et le trio rénovateur Dray-Montebourg-Peillon, lient l'élargissement à l'adoption d'un contenu social précis et d'un volet institutionnel ambitieux.

La semaine dernière, les échanges avaient été si «vifs» que le BN s'était conclu sur un report du vote. «Sans en changer l'économie», Pierre Moscovici a tenu compte de ces «remarques» pour «muscler» le texte, visé par François Hollande, qu'il a représenté hier soir.

Conditions. Au bout de plus de deux heures de