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L'hémicycle devra plancher sur le fond

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L'UMP propose une discussion sur les programmes.
publié le 23 octobre 2002 à 1h30

Les députés votent chaque année le budget de l'Education nationale. Il ne serait pas absurde qu'ils soient aussi amenés à s'intéresser aux programmes et aux objectifs de l'école. Hier, Pierre-André Périssol, rapporteur (UMP) du budget de l'Education, a demandé, à l'Assemblée, l'organisation d'un débat sur «ce qui doit constituer le socle fondamental commun transmis par l'école à chaque élève à l'issue de sa scolarité obligatoire». Dans la soirée, Luc Ferry a donné son accord de principe sans en préciser encore les modalités.

Féodalités. Depuis le début des années 90, le RPR a fait de l'organisation d'une telle discussion sa proposition phare en matière de politique éducative. Sans jamais la mettre en pratique entre 1993 et 1997. Pour bousculer les «féodalités corporatistes et les archaïsmes», le secrétaire général du RPR, Alain Juppé, avait lancé en 1991 l'idée d'un référendum. L'un des objectifs déclarés était de «casser le collège unique» et de rendre possible dès la classe de quatrième une orientation professionnelle. En 1995, le candidat Chirac annonce qu'il consultera les Français sur la réforme du système éducatif. La promesse sera enterrée : le ministre de l'Education de l'époque, François Bayrou, freine des quatre fers. Il ne veut pas d'un débat passionnel qui gênerait son harmonieuse collaboration avec les syndicats.

Il est vrai que la République a peu d'expérience en la matière. Claude Lelièvre, historien de l'éducation, souligne que la représentation nationale n'a é