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Délinquance: des chiffres en mouvement permanent

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Les statistiques de l'Insee s'appuient sur plusieurs sources.
publié le 24 octobre 2002 à 1h31

Plus de violences, moins de vols et une faible efficacité des services de police : c'est la tendance qui se dégage du bilan que l'Insee publie ce matin sous le titre France, portrait social (lire aussi page 20). Une étude sur les statistiques de la délinquance qui devrait éclairer Nicolas Sarkozy et sa «culture du résultat».

Mesure. Les auteurs mis à contribution par l'Insee ne se sont, en effet, pas contentés d'observer les chiffres qui remontent désormais chaque mois des commissariats et des brigades au ministère de l'Intérieur. Ils les ont mis en perspective avec deux autres sources. D'une part, les «enquêtes de victimation» que l'Insee réalise depuis 1996, les enquêteurs demandant aux personnes si elles ont été victimes d'un vol ou d'une agression. D'autre part, les statistiques du ministère de la Justice qui permettent d'évaluer la réponse pénale aux affaires enregistrées par les services de police. Dans un rapport remis en janvier 2001 au Premier ministre Lionel Jospin, Christophe Caresche (PS) et Robert Pandraud (RPR) préconisaient déjà une telle approche pour améliorer la mesure de la délinquance.

L'Insee fait état en l'an 2000 de 3,6 millions de crimes et délits connus des services de police judiciaire et signalés aux parquets. Soit une multiplication par 2,5 en un quart de siècle. Les infractions avec victimes et sans violence (cambriolages, voitures...) constituent 82 % de l'ensemble des délits contre 87 % en 1975. Les délits ou crimes avec violence sont passés de 6