Empoignade socialiste à l'Assemblée nationale. Hier après-midi, sortant de l'hémicycle à l'issue de la séance de questions au gouvernement, Laurent Fabius a passé ses nerfs sur le premier secrétaire du PS, François Hollande : «François, lui a-t-il lancé, peux-tu me citer une seule fois où je t'ai manqué ? Peux-tu me faire le moindre reproche ? J'ai donné tous les signes, j'ai approuvé tout ce que tu as demandé, et vous vous réunissez dans mon dos...»
Interloqué, le numéro 1 du PS a tenté d'apaiser son numéro 2 : il l'a assuré qu'il récusait les «questions de personnes», a affiché sa bonne volonté de «rassembler sans exclusive» sur la motion qu'il présentera au congrès de mai prochain. Rien n'y a fait. Tandis que ses fidèles se pressaient autour de lui, Laurent Fabius a continué de s'en prendre à d'autres députés proches du premier secrétaire, leur reprochant leur attitude «déloyale».
La scène de ménage a duré une bonne dizaine de minutes. Et les clans qui composent la majorité hétéroclite du PS se sont écharpés dans les couloirs du Palais-Bourbon, sous le regard amusé des partisans des deux courants de l'opposition, le Nouveau Monde du tandem Emmanuelli-Mélenchon et le trio rénovateur
Dray-Peillon-Montebourg.
Dîner. Objet du courroux de Laurent Fabius : l'organisation, mardi soir à la maison des Polytechniciens, à Paris, d'un dîner réunissant autour du premier secrétaire une soixantaine de ses soutiens : anciens ministres (Aubry, Guigou, Vaillant, Glavany, etc.), dirigeants du p