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Libération
Interview

«Un climat de coup bas»

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publié le 24 octobre 2002 à 1h31

Fidèle de Laurent Fabius, l'ancien ministre de la Ville Claude Bartolone est député de Seine-Saint-Denis.

François Hollande a réuni discrètement ses soutiens mardi soir. Vous regrettez de ne pas avoir été invité ?

Oui. Nous avons répondu favorablement à son appel en faveur de la dissolution des anciens courants. Nous avons dit que nous étions prêts à lui renouveler notre confiance pour prôner avec lui un «réformisme de gauche» et, malgré tous nos gestes de bonne volonté, nous jugeons que nous ne sommes pas payés de retour. C'est une initiative extrêmement regrettable et il serait très mauvais que le premier secrétaire laisse s'installer ce climat de suspicion et de coups bas au moment où le gouvernement commet des textes socialement inquiétants.

Certains dirigeants, dont Martine Aubry, rechignent à s'allier avec Laurent Fabius. Vous êtes des pestiférés ?

Je pense que ce genre d'attitude est extrêmement minoritaire et relève de calculs personnels et politiciens. Pour peser aujourd'hui dans le débat, les socialistes doivent montrer qu'ils sont capables de se rassembler pour préparer l'avenir. Ce qui importe à nos concitoyens, ce n'est pas la position d'Aubry ou de quiconque par rapport à Fabius, Strauss-Kahn ou Hollande. La question qu'ils nous posent est de savoir ce que nous pensons de la mondialisation, de la question du travail ou de l'environnement.

Justement, y a-t-il des différences de fond entre Aubry, Fabius, DSK et Hollande ?

En tout cas, si elles existent, j'ai du mal à l