Le rapport définitif de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d'Azur sur la gestion de Vitrolles entre 1989 et 2001 est accablant pour Catherine Mégret. A l'époque, Catherine (élue en février 1997) et Bruno Mégret avaient protesté, dénonçant des «critiques ponctuelles dérisoires et scandaleuses de manipulation». Parmi les dysfonctionnements relevés, l'envoi de deux courriers aux 36 000 maires de France pour qu'ils parrainent la candidature de Bruno Mégret à la présidentielle fait, depuis le 4 mars, l'objet d'une information judiciaire pour «détournements de fonds publics et recel» à Marseille. Entre-temps, Mégret a remboursé les 34 781,81 euros de frais d'envoi, mais «pas les autres frais, en particulier de personnel, liés à cette prestation», lit-on dans le rapport. «Le plus étrange dans cette affaire, commentait mercredi un magistrat de la CRC, c'est qu'un seul de ces 36 000 maires a trouvé ce courrier bizarre et nous a alertés.» Il est vrai qu'à la mairie, il n'y avait pas de «frein à la dépense», note le rapport, qui estime à 150 000 euros les dépenses annuelles d'oblitération sous la municipalité Mégret. Outre des dérives budgétaires, la CRC reproche à Catherine Mégret une gestion chaotique des marchés publics, l'augmentation abusive du prix de l'eau dès 1997 pour combler les trous du budget de la ville, le recrutement de cadres sans expérience et le recours, ensuite, à des prestataires extérieurs pour remplir leurs missions. Hier, Bruno Mégret a
Vitrolles : la gestion Mégret épinglée
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par Hervé Vaudoit
publié le 24 octobre 2002 à 1h31
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