Elle connaît les arcanes du PCF. Mieux que Robert Hue. Et c'est sans doute pour cette raison qu'elle s'est imposée en «patronne» de la place du Colonel-Fabien. Une patronne nommée Marie-George Buffet, qui a isolé les fidèles de l'ancien candidat à l'Elysée. Robert Hue, après ses 3,37 % d'avril, ne peut, de toute façon, qu'observer un silence prudent. Depuis l'élection présidentielle, l'ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports bénéficie d'un relatif état de grâce au sein du Parti communiste. Qui repose, notamment, sur l'exercice d'un premier droit d'inventaire des années Hue.
«Elle marque des points. Dans un parti déboussolé, elle donne des repères simples», reconnaît l'ancien dirigeant syndicaliste Michel Deschamps, aujourd'hui membre de la direction nationale. Pourtant, tout n'est pas «rouge» dans le meilleur des mondes communistes. «Elle manque de clarté dans l'énoncé de sa vision personnelle», souligne le refondateur et historien Roger Martelli. En recherche d'une ligne politique claire, la secrétaire nationale «joue son rôle de fédérateur». Et reprend le vieil adage : s'opposer pour se poser.
«Cordon sanitaire». Elle s'oppose en particulier aux dérives de «la mutation» du parti lancée par Robert Hue au milieu des années 90. Dans une récente interview à l'Humanité, elle explique que cette mutation a souvent été vécue par les communistes «comme une série d'abandons et non comme la réaffirmation d'une identité [...] forte». Ce diagnostic parfois établi par Hue lui-mêm