On prend les mêmes et on recommence ? Les Verts se déchireront-ils à Nantes, lors de leur congrès des 14 et 15 décembre, comme ils l'avaient fait à Toulouse il y a deux ans ? On peut douter qu'ils parviennent à éviter le pire alors que six motions, qui devraient être officiellement déposées ce soir, seront en lice. «C'est le bordel, convient un dirigeant, les vieux clivages ont du mal à mourir.» «Tout est réuni pour que ça se passe mal», ajoute un autre, très pessimiste sur la «capacité des leaders à s'entendre». Le mouvement écologiste est pourtant sorti affaibli d'une double campagne électorale à l'issue de laquelle il ne conserve plus que trois députés à l'Assemblée. Et ses jeux tacticiens désespèrent des militants, moins nombreux que de coutume à signer les motions.

Poids lourds. Une seule chose semble acquise : le départ de Dominique Voynet, actuelle secrétaire nationale, décidée à prendre du champ. Désireuse de «soigner sa sortie», l'ex-ministre de l'Environnement ne devrait signer aucune des motions en compétition. Ses plus proches, Denis Baupin, Yves Cochet et Jean-Luc Bennahmias, ont contribué à la rédaction du texte «Retrouver et convaincre la société», avec l'équipe de Noël Mamère. Mais cette collaboration s'est faite dans la douleur. La «confiance» entre les deux poids lourds écologistes n'existe toujours pas. Alors que deux fidèles du député-maire de Bègles ont déjà annoncé leur candidature à sa succession, Francine Bavay et Sergio Coronado, Dominique Voynet cont