Menu
Libération

La dernière charge de Chevènement

Article réservé aux abonnés
Il réunit son mouvement mais le coeur n'y est plus.
publié le 26 octobre 2002 à 1h33

Cette fois, pas sûr qu'il ait envie de ressusciter. Jean-Pierre Chevènement a disparu politiquement au prin temps dernier. Les accusations des socialistes qui ont fait de lui et de ses 5,33 % le principal artisan de la défaite de la gauche à la présidentielle l'ont touché. L'absence de députés estampillés Pôle républicain l'a affecté. Et sa propre défaite aux législatives à Belfort l'a miné.

Distance. Six mois plus tard, il revient. Presque malgré lui. «Il est plus que jamais l'intellectuel qu'il a toujours été», confie un proche. «Je suis un étudiant prolongé», confie le principal intéressé. Pas un chef de guerre. Surtout quand les troupes sont dispersées. L'ex-«troisième homme» a prévenu, le 1er septembre lors de l'université d'été du Pôle, qu'il «ne prendrait aucune responsabilité dans une organisation dont le congrès fondateur ne serait pas lui-même fondé sur une synthèse générale». Cette «synthèse» n'est pourtant pas acquise, alors que se tiennent samedi aux Ulis (Essonne), des «assises préparatoires au congrès» du Pôle programmé les 25 et 26 janvier prochain. Plus de soixante-dix contributions individuelles ou collectives ont été adressées au siège national.

Sur le fond, aucune d'entre elles ne remet vraiment en cause la ligne définie par l'ex-candidat lors du lancement de sa campagne élyséenne, à Vincennes, en septembre 2001. Mais les débats non tranchés rejaillissent. L'ex-député de Paris Georges Sarre prétend incarner, à lui tout seul, «la gauche républicaine» en fais