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Raffarin en VRP à Marseille

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Il a vanté les mérites de sa décentralisation.
publié le 26 octobre 2002 à 1h33

Marseille, envoyée spéciale.

Pas facile de vendre la décentralisation. Venu à Marseille vendredi présider, pour la première fois, les assises des libertés locales, Jean-Pierre Raffarin a essuyé quelques déconvenues. Il a d'abord été accueilli par une manifestation de plusieurs milliers de personnes qui protestaient contre les «assises de la régression sociale», à l'appel de la CGT, de la CFDT et de Sud. Ensuite, il a dû écouter les doléances d'élus locaux inquiets et revendicatifs. Même Delevoye, son ministre de la Fonction publique, n'a pas débordé d'optimisme, reconnaissant que «la décentralisation peut être la meilleure comme la pire des choses». Le Premier ministre s'est voulu rassurant. A Michel Vauzelle, président PS de la région Paca, qui avait traîné des pieds pour participer aux assises, il a complaisamment répondu : «Je ne peux rien vous reprocher.» Car Raffarin sait qu'il aura besoin de tous pour réaliser son dessein. «Il s'agit de donner une nouvelle vie à la République», a-t-il déclaré en guise de motivation. Il a redit qu'en la matière il fallait «faire dans la dentelle, tenir compte des spécificités», sinon «ça bloque, c'est la congestion cérébrale». Il a rappelé les principes sur lesquels il compte s'appuyer : subsidiarité, droit à l'expérimentation, devoir de péréquation de l'Etat, respect de l'autonomie financière et parole offerte aux citoyens, notamment par des référendums locaux. «Et qu'on ne soit pas inquiet sur la fiscalité, a-t-il conclu, il suffit de