Marine Le Pen, brise-glace médiatique du Front national ? C'est le calcul du parti d'extrême droite. Car après avoir occupé le devant de la scène entre les deux tours de la présidentielle, les lepénistes se plaignent d'être de nouveau entrés dans une ère de gel audiovisuel. Un refrain connu : depuis près de vingt ans, Le Pen commence chacune de ses interventions à la télé en se plaignant... de n'y être jamais invité. Il est vrai que, depuis le printemps dernier, ses apparitions sont rarissimes. Mais pour faire parler de lui, le FN a désormais une trouvaille : Marine, 34 ans, la plus jeune des trois filles du président, sollicitée de toutes parts.

Elle sera dimanche sur le plateau de France Europe Express, l'émission animée par Ockrent sur France 3, et devrait participer dans la foulée à son premier Grand Jury RTL-le Monde. Cet examen de passage de tout responsable politique d'importance a été reporté à décembre ou janvier. «Après nous entrerons dans la période de préparation du congrès. A partir de ce moment-là, seul Le Pen s'exprimera», prend soin de préciser Alain Vizier, responsable du service de presse du FN. En attendant, la benjamine occupe le terrain.

Après l'Express, c'est VSD qui lui consacre cette semaine pas moins de quatre pages. Un canal essentiel pour l'extrême droite, qui touche ainsi un lectorat moins politisé, plus people, susceptible de se laisser séduire plus aisément par l'image «décrispée» que Marine Le Pen veut donner du FN. «Elle co