Même décapitée, la mairie de Paris continue de fonctionner. La semaine dernière, c'est Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, qui s'est déplacée à la mairie du Xe arrondissement pour défendre le «compte rendu de mandat» de son chef. Lui n'était pas là, mais son nom était sur toutes les lèvres. Trois semaines après avoir reçu un coup de couteau en pleine Nuit blanche, le maire de Paris est toujours en convalescence à Anglet, au Pays basque. Pour une durée indéterminée.
Grèves. «Bertrand nous rejoindra lorsqu'il sera plus en forme, a prédit ce jour-là Anne Hidalgo. Nous avons hâte de le revoir parmi nous.» Et pour cause. Depuis son hospitalisation, la droite parisienne a refait son unité, la gauche plurielle se livre une guerre intestine et le climat social commence à se dégrader. Avec, notamment, deux grèves dures chez les agents de la propreté et des équipements sportifs de la capitale.
Aujourd'hui, c'est Anne Hidalgo, encore elle, qui présidera les débats du conseil de Paris. En lieu et place de Delanoë. «Bertrand n'a pas souhaité intervenir dans le discours d'Anne. Mais il sera informé au fur et à mesure de la séance», précise-t-on à son cabinet. Car le pouvoir n'est pas vacant. Loin de là. «Ce n'est même pas un intérim, c'est juste une absence physique», affirme Laurent Fary, porte-parole de Delanoë. Il rappelle que le maire a recommencé à travailler quatre jours seulement après son agression. «Par téléphone, par fax, et surtout par e-mail depuis qu'il est par