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Libération

Face aux élus corses, Sarkozy parle de référendum

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Le ministre en visite, pour discuter de l'avenir institutionnel de l'île.
publié le 28 octobre 2002 à 1h33

Ajaccio, envoyé spécial.

Pas une visite ministérielle sur l'île sans un détour par le marché d'Ajaccio. Nicolas Sarkozy, le monsieur Corse du gouvernement, a donc sacrifié à la tradition, samedi matin, avant de se rendre à la dernière table ronde consacrée à l'avenir institutionnel de l'île dans le cadre des Assises des libertés locales. Juste le temps de faire l'emplette d'un âne en peluche pour son dernier-né, avant d'attaquer ce gros morceau de son séjour de deux jours en Corse. Autre tradition, dans la nuit de vendredi à samedi, une agence de la Banque populaire d'Ajaccio a été ravagée par une explosion.

Depuis le processus de Matignon, les élus insulaires, qui ne cessent de se diviser sur les questions institutionnelles, attendaient ce débat. Le ministre de l'Intérieur, flanqué du ministre de la Justice, Dominique Perben, et de celui aux Libertés locales, Patrick Devedjian, les a donc appelés à l'union : «Vous vouliez davantage de liberté dans l'organisation institutionnelle, nous vous la donnons. Mais alors, assumez son corollaire, la responsabilité. Celle de savoir construire un compromis pour avancer ensemble.» Faute de quoi, le gouvernement ne se privera pas de passer au-dessus de leur tête en consultant les Corses par référendum. «Si les élus de la Corse ne souhaitent pas, ne peuvent pas, ne décident pas ensemble de ce que doit être l'évolution de leur structure territoriale, alors il n'y aura pas d'autres solutions que de se tourner vers chaque Corse pour lui demand