L'UMP est bonne mère avec ses vilains enfants. Peu regardante sur le casier judiciaire de certains élus investis aux législatives, elle a aussi le pardon facile pour ceux qui ont fricoté avec le FN. Au nom de la réconciliation, du passé qu'il faut oublier ou de la peine qui a été purgée, l'UMP a ouvert ses portes à des «bannis» des partis de la droite républicaine. Dernier réhabilité en date : Alain Carignon (lire ci-dessus). L'ancien maire de Grenoble a débarqué dans les locaux de l'UMP, rue Saint-Dominique à Paris. Carnet de chèques en main, il s'est dirigé vers le bureau du secrétaire général, Philippe Douste-Blazy, en lui demandant quel était le montant de la cotisation d'adhésion. A l'UMP, on le juge en mesure de ramener Grenoble dans le giron de la droite dès les municipales de 2007.
Tiberi, Soisson, Millon... Au nom de l'efficacité électorale et pour calmer le jeu entre frères ennemis de la droite à Paris, Jean Tiberi, exclu du RPR notamment pour avoir conduit des listes dissidentes, a bénéficié de l'étiquette UMP aux législatives. Un grand coup d'éponge a été passé sur ses propos injurieux envers les dirigeants RPR et sur ses affaires de faux électeurs. Jean-François Mancel, réélu député dans l'Oise sous l'étiquette UMP, a fait l'objet d'une double indulgence. Ex-secrétaire général du RPR, il avait été exclu du mouvement gaulliste en 1998 pour avoir prôné l'alliance avec le Front national. Impliqué par ailleurs dans quatre procédures judiciaires, il a été relaxé en ap