Clubs de réflexion, reconstitution de courants de pensée aujourd'hui noyés dans l'UMP, ébauches d'écuries présidentielles, vraies coteries... La droite bouillonne. Du côté des ministres comme des députés, il y a «les frustrés, les ambitieux et, plus généralement, tous ceux qui aspirent à exister à travers une action politique bien lisible», affirme un dirigeant de l'UMP. Pour ce qui concerne les ministres, l'affaire est entendue : Jean-Pierre Raffarin a obtenu qu'ils ne prennent pas la tête des courants officialisés lors du congrès de l'UMP au printemps 2003.
Du coup, certains, comme Nicolas Sarkozy ou François Fillon, sont à la manoeuvre et préparent des courants dormants prêts à être éveillés le moment venu. A l'instar de son collègue des Affaires sociales, avec son club France.9 (lire ci-contre), le ministre de l'Intérieur fédère ses fidèles via des dîners à son ministère et place des gens à lui dans tous les cercles que compte la droite. Avec une idée : peser face au patron de l'UMP, Alain Juppé, qui entend incarner la «synthèse» à la tête du parti chiraquien.
Pour les 365 membres du groupe UMP à l'Assemblée, les moyens de se distinguer et les espaces de libertés sont limités. De fait, les amendements sur les textes du gouvernement ne sont guère recommandés. Le travail dans les commissions n'a aucune visibilité. «Le problème, c'est d'occuper les députés pour que le groupe ne se transforme pas en mouroir», dit Pierre Lellouche, député de Paris. Pour canaliser les troupes, l