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Libération

Début timide du contrat-jeunes

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Le ministère entend doper les dispositifs d'insertion.
publié le 30 octobre 2002 à 1h35

Voté cet été, le contrat Fillon exonérant totalement de charges sociales les entreprises qui embaucheraient des jeunes de 16 à 22 ans sans qualification ne suscite pas pour l'instant l'enthousiasme des employeurs. Ce contrat-jeunes est opérationnel depuis maintenant un mois, avec effet rétroactif au 1er juillet 2002. Mais le ministère du Travail n'a actuellement enregistré que 4 800 demandes émanant des entreprises. Il s'est fixé un objectif de 18 000 à la fin décembre, 90 000 en 2003, 160 000 en 2004 et 250 000 en vitesse de croisière à partir de 2005. La lenteur de ce démarrage semble due à la fois au manque d'information sur ce nouveau dispositif et à la morosité actuelle du marché de l'emploi.

Résultat : le ministre des Affaires sociales et du Travail, François Fillon, a annoncé hier le lancement d'une campagne d'information comportant des messages radio, une campagne d'affichage et la diffusion de dépliants par les mairies et les services publics de l'emploi. A cette occasion, François Fillon a précisé les modalités et le calendrier de l'autre dispositif d'insertion, le Civis, contrat d'insertion dans la vie sociale, (Libération d'hier), qui doit se substituer progressivement aux emplois-jeunes.

«La décision sera prise par le gouvernement avant la fin de l'année, et le Civis sera proposé au Parlement en début d'année prochaine», a expliqué le ministre. François Fillon a confirmé que ce dispositif s'adresserait aux 18-25 ans titulaires au maximum du baccalauréat. Il pourra