Presque trop beau pour être vrai... Si la suggestion de Dominique Voynet de bâtir un parti unique de toute la gauche exaspère Noël Mamère (lire ci-contre), elle ravit les socialistes, trop heureux de voir venir à eux leurs turbulents alliés.
L'entourage de François Hollande salue la bonne nouvelle : «Nous sommes ouverts à toutes les formules pour rassembler la gauche autour d'un projet commun», commente Stéphane Le Foll, le directeur de cabinet du premier secrétaire du PS. François Hollande s'apprête d'ailleurs à proposer une rencontre officielle aux Verts et aux radicaux de gauche pour poser la première pierre de ce futur rassemblement. «C'est un signe positif de plus pour aller vers une organisation rationnelle de la gauche qui combine unité et efficacité», se réjouit le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis. L'inventeur de la défunte gauche plurielle en profite pour revendiquer l'antériorité : il prône de longue date l'avènement d'«une coalition durable» qui soit «une transition vers une grande formation de toute la gauche».
Dès le lendemain de leur double défaite électorale, les dirigeants du PS avaient rivalisé d'audace sémantique à la recherche d'une nouvelle équation pour rassembler la gauche. «Fédération», «confédération», «parti unique de la gauche», de Hollande à Ayrault en passant par Glavany, chacun avait sorti sa formule. Au point d'exaspérer leurs par tenaires verts et communistes prompts à dénoncer «l'hégémonisme» des socialistes. Pour les apaiser, à la ren